Parmi les splendeurs des saints. Vie du Père Jacques Tsalikis (1920 - 1991)

Commencer la lecture de la vie d'un saint, c'est accepter de faire un saut dans l'absurdité de nos convoitises, de plonger dans le néant de notre être, parce qu'un saint est exactement le contraire de ce que nous sommes.

Le Père Jacques Tsalikis est né le 5 novembre 1920, en Asie Mineure, terre sanctifiée par tant de Pères confesseurs de la foi, terre arrosée par le sang des martyrs et fertilisée par la prière de tout un peuple abreuvé aux sources d'une tradition ancestrale.

Dès son enfance, le petit Jacques se montra un digne vase d'élection, dans lequel le Seigneur se complut à déverser sa Grâce par l'intermédiaire de sa grand-mère puis de sa mère, qui distillèrent dans son âme juvénile la joie d'une vie entièrement tournée vers Dieu.

A l'âge de deux ans, il subit les affres de l'exil.

Sa famille trouva refuge en Grèce où «l'enfant grandissait et son esprit se fortifiait» A peine eut-il neuf ans, qu'il devint le refuge des gens simples et des pauvres. Les enfants étaient-ils malades? On appelait Jacques, qui venait avec de l'huile prélevée à la veilleuse de sainte Parascève, traçait sur eux le signe de la croix, et ils guérissaient; il en était de même pour les animaux. Son ascèse était extrême, sa confiance en Dieu inaltérable, son intimité avec les saints profonde, sa joie intérieure sans limites. Il devint moine à l'âge de trente ans.

Le Père Jacques n'était pas un théologien: toute sa vie était un enseignement. Il suffisait de fixer son regard sur lui : plaisir sans pareil! bénédiction divine! jouissance sacrée! Le testament qu'il a laissé à ses enfants spirituels, et qu'il lègue aux lecteurs de sa vie, se résume en un seul mot : l'humilité, à propos de laquelle saint Jean Climaque écrit : «C'est une grâce ineffable dans l'âme, dont le nom n'est connu que de ceux qui l'ont appris par expérience. C'est une richesse indicible, un nom de Dieu lui-même»

Et la sainte humilité trouva son plein épanouissement dans le sacrement de la confession. Lorsque le Père Jacques passait l'étole autour de son cou, il se revêtait entièrement de la compassion du Christ. Même au soir de sa vie, alors qu'il était épuisé par la maladie, il suppliait ses moines de ne pas éloigner les personnes qui désiraient se confesser : «Laissez-les. Ce sont des gens qui souffrent, des gens tourmentés. Il faut être père spirituel pour le comprendre».

Le Père Jacques vécut l'étole autour du cou. Cette étole qui tant de fois rafraîchit les âmes, maintes fois adoucit les cœurs, et enleva le poids qui oppressait les poitrines. C'est en accordant le pardon au Nom du Seigneur, qu'il quitta notre monde éphémère, le 20 novembre 1991.

En ouvrant ce livre, plaçons humblement notre tête sous son étole et laissons-le nous parler de Dieu, pour vivre nous aussi parmi les splendeurs des saints.

Table des matières

TERRE SANCTIFIÉE D'ASIE MINEURE

Le ciel s'assombrit

Les nuages s'amoncellent

Terre d'exil

Le soleil perce les nuages

UNE VOCATION D'ASCÈTE

Un vase d'élection

Une piété à toute épreuve

L'AGE D'HOMME

Le soldat "Père" Jacques

La divine crainte

AU MONASTÈRE DE SAINT-DAVID

L'ERMITAGE DE SAINT DAVID

INTIMITÉ AVEC LES ANGES ET LES SAINTS

Le calice de Vie

Demandez et vous recevrez

« Comme à un ami »

Le joug doux et léger du Christ

LA MALADIE EST AUSSI LE LOT DES ÉLUS

La dernière nuit à l'ermitage

« Mon cœur est un jardin »

AU SOIR DE SA VIE

Médecin des âmes et des corps

L'ultime nuit; le dernier matin